Selon une étude récente, les « enfants du millénaire », ou la génération Y, (nés entre le début des années 80 et le début des années 2000) sont dorénavant plus nombreux en milieu de travail que les baby-boomers. La génération Y est souvent critiquée et qualifiée de génération du « moi moi moi ». Elle est perçue comme paresseuse et narcissique, faisant preuve de peu de bonnes manières en affaires et d’un énorme amour-propre. Les membres de cette génération sont cependant nos futurs gestionnaires et dirigeants, et sont en train de reformuler les règles de gestion au moment même où nous en discutons. Ils sont créatifs, passionnés et veulent contribuer au succès de l’entreprise. Afin de demeurer concurrentielle, cette dernière doit savoir comment prendre soin de ses gestionnaires de la génération Y et mettre en œuvre des stratégies en matière de capital humain en fonction du style de gestion de ceux-ci. Voici quelques conseils pour y arriver :
Diriger ensemble
Les gens de la génération Y sont axés sur le leadership de collaboration, et pour eux le terme « patron » n’existe pas. Ils aiment demander l’avis des autres et n’adhèrent pas au leadership hiérarchique; ils préfèrent être perçus comme un front uni. Ainsi, une entreprise aurait avantage à avoir un groupe de gestionnaires de la génération Y travaillant ensemble, et à embrasser une forme de gestion fondée sur la collaboration.
Échouer n’est pas la fin du monde
Les enfants du millénaire n’ont pas peur de l’échec et ne le perçoivent pas négativement. Leur philosophie est « nous avons fait une erreur, nous travaillerons ensemble pour la rectifier ». Ils sont axés sur l’apprentissage et la croissance continus. Ils ont grandi au sein d’un foyer où leurs parents se sont prosternés devant eux, et leur ont dit que les erreurs ne sont qu’une façon de tirer des leçons. Le dicton « on apprend de ses erreurs » devrait donc faire partie de la culture des entreprises.
Abolir l’échelle administrative
Atteindre l’échelon le plus haut n’est pas la seule chose qui intéresse les membres de la génération Y. Ils se concentrent sur la vie dans son ensemble et ne ressentent pas la pression d’être le prochain ou la prochaine PDG de l’entreprise. Ils préfèrent prendre le temps de déterminer ce qu’ils veulent vraiment. En réponse à ce principe, les entreprises devraient établir des plans de leadership individuels pour les gestionnaires de la génération Y et les réviser annuellement. Parallèlement, les dirigeants devraient avoir des conversations informelles fréquentes avec leurs gestionnaires de la génération Y afin de comprendre comment ceux-ci entrevoient leur croissance au sein de l’entreprise. Lorsqu’ils se sentent à l’aise, les enfants du millénaire sont ouverts aux discussions honnêtes au sujet de leurs plans de carrière et de leurs objectifs personnels et professionnels.
La communication à la volée
Compte tenu de notre société à forte orientation technologique, les gens de la génération Y ne sont pas doués pour les confrontations directes et se cachent derrière leur technologie. Les dirigeants d’entreprises doivent les aider à bâtir leur courage managérial, et ce en les coachant sur le terrain. Ce coaching implique des discussions seul à seul avec eux de façon hebdomadaire ou mensuelle afin de voir comment ils vont et de leur fournir une rétroaction. Cela leur permettra d’être plus à l’aise avec la « communication à la volée » avec leur équipe et leurs pairs. Saviez-vous que « 60 % des enfants du millénaire veulent entendre l’opinion de leur directeur au moins une fois par jour »? (Source : Robert Half International & Yahoo!)
Du plaisir au travail
Ce qui motive les membres de la génération Y c’est la philosophie « travailler dur, jouer dur », et ils veulent travailler au sein d’un milieu amusant. Ils aiment passer du temps avec leurs collègues en dehors des heures de travail pour prendre un verre ou pour se livrer à des activités sociales. Encouragez cette philosophie en créant un comité « plaisir » qui prendra la responsabilité de planifier les événements de l’entreprise. Le défi pour les enfants du millénaire est de saisir la nuance entre patron et ami, et leurs dirigeants devront peut-être leur rappeler la différence entre les deux.